Chers membres de la majorité municipale,

Qu’avons-nous constaté des Jeux Olympiques et Paralympiques ? Nous avons vu des Français et des Parisiens valoriser la compétition, l’excellence, le travail et le mérite. Oui, ils aiment la compétition, la récompense, et la diversité des talents. Nous sommes bien loin du nivellement par le bas et de l’égalitarisme à tout prix. Les JO ont démontré que performance et mérite ne sont pas des gros mots, bien au contraire. C’est l’exact opposé de la pensée dont vous faites l’écho dans cet hémicycle et, plus largement, au cœur de votre politique.

Je me souviens d’une réponse que l’on m’a faite lorsque j’ai porté un vœu pour une refonte d’Affelnet, axée sur le mérite, ce qui fait la force de notre République. L’exécutif m’a alors répondu que « Vous évoquez le critère de méritocratie qui, selon vous, serait insuffisamment pris en compte dans cette réforme Affelnet. La méritocratie, pour nous, n’est pas un critère de politique éducative. Ce qui caractérise la politique éducative de cette majorité municipale, c’est la mixité sociale pour la réussite de tous les élèves. C’est la raison pour laquelle je ne peux donner qu’un avis défavorable. »

En cette rentrée scolaire, après les JOP, les membres de la majorité, seront ils enfin prêts à faire du mérite le fil conducteur de votre action ?

Je vous appelle à être les moteurs d’une refonte d’Affelnet qui mette en avant le mérite des élèves, et pas uniquement leur indice de position sociale (IPS).

Plutôt que de diminuer les subventions des établissements privés et de les stigmatiser régulièrement, il est temps de cesser d’opposer école publique et école privée. Car tous les établissements, qu’ils soient publics ou privés, abritent des équipes éducatives dévouées qui œuvrent pour le bien de nos enfants, souvent dans des conditions difficiles, et méritent notre soutien.

Posez-vous la question : pourquoi ces établissements réussissent-ils ? Pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui fonctionne au lieu de chercher à l’affaiblir ? C’est ce que vous avez fait encore récemment en voulant transformer plusieurs parcelles d’établissements scolaires privés en logements sociaux.

J’aspire aussi à ce que la ville prenne enfin ses responsabilités pour rénover ses écoles, les rendre fonctionnelles et accessibles, au lieu de s’appuyer de plus en plus sur le budget participatif pour financer ces rénovations.

Il en est de même pour le tirage au sort des conservatoires. Cette situation n’est plus admissible. Une autre voie est possible : celle de l’évaluation à l’entrée, ainsi que du partenariat avec les associations, afin qu’elles deviennent un tremplin pour leurs élèves vers le conservatoir

Le mérite n’est ni de droite, ni de gauche. Il est le socle sur lequel nous devons bâtir une école forte, une école qui donne à chacun la possibilité de se dépasser, comme pendant les JOP que vous avez tant aimés.