Retrouvez mon intervention sur la politique du logement et mes prises de position
Dans cette partie du débat, nous attaquons le volet préemption. En préambule, je voulais vous dire, Monsieur BAUDRIER, que dans la préemption que vous faites, contrairement à ce que vous avez dit tout à l’heure, souvent il n’y a pas de vacance. Je le vois dans les dossiers qu’on traite dans le 12e arrondissement, dans la préemption d’immeubles complets, il y a souvent très peu de vacance. Elles sont à la marge, c’est un ou deux logements sur tout l’immeuble. Souvent, ces préemptions ne sont pas non plus justifiées par des travaux ; c’est de la préemption pour la préemption, pour la course aux chiffres. Et en plus d’être coûteuses et de participer à la pénurie de logements à Paris, elles ne créent aucun nouveau logement et, souvent, en plus, la programmation que vous y projetez est très déséquilibrée. Dans ces cas de figure, nous votons contre.
En revanche, il y a parfois, et c’est le cas des 3 projets de délibération que nous voyons en cette séance, des projets qui sont bien ficelés. Pourquoi ? Vous avez par exemple un projet rue de Prague où il y a un R+1 assez inesthétique, où il y a une sorte de commerce ou rez-de-chaussée classique, et là, en effet vous allez le préempter et construire. D’après le dossier, on voit une intégration dans le quartier qui est tout à fait convenable. En plus, il y a suffisamment de largeur dans les rues, puisqu’il y a une place pas très loin. Là, une surélévation, dans ces conditions, en effet, est une bonne configuration, vous allez créer du logement étudiant. Donc oui, en effet, nous adhérons et nous allons voter pour ce projet de délibération.
Il y a aussi un autre projet de délibération où il y a des créations de logements intermédiaires et, je vous l’avoue, je m’y suis prise à plusieurs reprises pour voir si j’avais bien vu, il y a du logement intermédiaire. On s’en félicite, car c’est quelque chose de très rare dans les délibérations de préemption que nous voyons d’habitude et dans les programmes qui sont effectués. En effet, quand un programme est bien intégré dans le tissu urbain, dans un cas de surélévation comme celui-là, ou lorsqu’il y a une programmation qui est aussi équilibrée, nous votons positivement ces logements.
D’habitude, comme je vous l’ai dit, on ne s’inscrivait pas forcément parce qu’on votait pour, donc cela passait hors inscription. Mais là, en effet, je vous montre que la droite parisienne, lorsque les projets sont équilibrés, vote favorablement des programmes de préemption construction.