Merci, Madame la Maire. J’avais déposé ce vœu en novembre dernier et c’est vrai que je l’avais retiré, parce que M. BLOCHE m’avait dit qu’un comité de suivi avait été mis en place, mais c’était avant de savoir que ce comité de suivi ne s’était réuni que deux fois, dans un cadre où il y avait simplement des présentations sans échanges, sans dialogue avec le rectorat, et surtout il n’y a pas de suivi.

Donc, vu que c’est une cause qui me tient à cœur, je me suis permise, pour accélérer les choses, de redéposer ce vœu. Je voulais vous dire, je l’avais précisé la dernière fois, que je ne voulais pas rouvrir le débat de fond sur Affelnet et sur l’utilisation de l’indice I.P.S., l’indice de position sociale.

Sur le fond, notre groupe a réitéré notre volonté de trouver un juste équilibre entre mixité sociale et méritocratie, car en effet, sur le système actuel, nous considérons que le mérite des élèves n’est pas assez pris en compte. Mais là encore, je ne souhaite pas rouvrir ce débat.

Le point sur lequel je focalise en ce moment, c’est sur le calcul de l’I.P.S. L’I.P.S. prend un tableau de pondération avec des points qui sont attribués selon les métiers des parents. Et là où cela ne va pas, c’est qu’à postes égaux, on retrouve des points différents entre les hommes et les femmes.

Dans cet hémicycle, je crois que nous nous retrouvons régulièrement et collectivement sur la lutte contre les différences entre les hommes et les femmes, et notamment pour une meilleure prise en compte et une égalité salariale entre les hommes et les femmes. Et là, nous utilisons un indice qui fait tout à fait le contraire.

Je ne vous prendrai que deux exemples dans la grille. Pour un chef d’entreprise de plus de 10 salariés, le nombre de points pour une mère subit une décote de quasiment 10 % par rapport à celui qu’il serait si jamais c’était un père.

Pareil, je prends deux extrêmes, entre chômeur et chômeuse, ils n’ont pas le même nombre de points. Là encore, une mère chômeuse subit une décote de 6 % par rapport à s’il s’agissait d’un père.

Si vous voulez continuer à utiliser une telle référence, sans rien dire, qui est contraire à toutes nos luttes communes, continuons, mais je ne suis pas d’accord. C’est donc pour cela que je vous demande de nouveau de saisir le ministère de l’Education, afin de demander une réforme d’Affelnet et de ne plus utiliser l’I.P.S. sous sa forme actuelle, qui est un indice sexiste.