Retrouvez la vidéo de mon intervention en Conseil de Paris

 

 

 

Mes chers collègues,

je voulais attirer votre attention sur la difficulté de trouver un stage ou un contrat d’apprentissage, ou encore une formation professionnelle. Vous proposez des solutions que la Ville de Paris peut mettre en place de façon assez facile, peu coûteuse, et même pas du tout coûteuse.

Vous le savez, les stages et l’apprentissage sont avant tout un moyen d’apprendre, mais aussi d’avoir une première expérimentation professionnelle. Cependant, décrocher un contrat relève souvent du parcours du combattant pour des personnes qui n’ont pas d’expérience ou de réseau, ou encore, d’ailleurs, une source de grand stress pour les jeunes et leurs familles, surtout lorsque le stage ou l’apprentissage est obligatoire pour valider un diplôme ou un cursus.

Il se trouve que les offres de formation ne sont pas suffisantes pour satisfaire le nombre de demandes de stages et de contrats d’apprentissage. C’est pourquoi nous considérons qu’il faut arriver à mettre en place de nouvelles mesures innovantes et dynamiques. C’est ce que nous avons fait à la Région Ile-de-France, avec un dispositif qui s’appelle « 100.000 stages pour les jeunes », qui consiste à demander et obliger tous les organismes et établissements qui perçoivent des subventions publiques à proposer des stages ou des contrats d’apprentissage, ou de formation professionnelle, aux jeunes.

A titre d’exemple, en 2017, 1.714 organismes ont reçu une subvention supérieure à 10.000 euros de la part de la Ville de Paris. Vous imaginez bien que l’on pourrait transposer ceci en proposant 1.714 stages supplémentaires aux jeunes Parisiens. C’est pourquoi nous avons déposé un vœu, afin que vous insériez, dans les conventions de subvention de plus de 10.000 euros aux associations et collectivités, une clause de recrutement d’au moins un stagiaire, un apprenti ou un jeune en formation professionnelle pour deux mois minimum.

Avant de conclure, je voulais rejoindre les propos de ma collègue Anne TACHÈNE, pour souligner que, dans cette communication, vous ne mentionnez ni les actions, ni les interactions qu’il peut y avoir avec la Région Ile-de-France, un peu comme si Paris était totalement hors sol, comme une île isolée. Pourtant, à la Région Ile-de-France, nous avons déposé et fait de nombreuses mesures et actions, notamment pour relancer et attirer les investissements, comme le guichet « Choose Paris Region » pour orienter et accompagner les entreprises étrangères. Nous avons aussi relancé le tourisme, avec un nouveau site Internet pour les touristes qui combine les transports et les activités culturelles, un soutien très profond à la filière hôtelière, ou encore le déploiement de commissariats mobiles pour compenser l’image catastrophique d’insécurité qui était véhiculée en dehors de Paris.

Enfin, nous avons aussi aidé les entreprises grâce à des dispositifs de la gamme « up », « INNOV’up », « TP’up », « PM’up », qui accompagnent toutes les catégories d’entreprises, aussi bien petites que grandes, commerçants et artisans.

Je vous remercie.

Valérie Montandon