Dans le 12e arrondissement, la petite ceinture attend depuis quatorze ans la concrétisation des promesses des élus du groupe socialiste et des Verts. Je me permets de citer les promesses de campagne de M. NAJDOVSKI, pourtant élu dans cet arrondissement depuis 2001.

En 2001, il était annoncé : créer de grands parcs paysagers et transformer la petite ceinture en coulée verte.

En 2008 : prolonger la coulée verte sur la petite ceinture depuis le square Charles-Péguy au Nord jusqu’au cours de Vincennes et au Sud de Bercy ; créer ainsi une trame verte traversant tout l’arrondissement reliant la Bastille, le bois de Vincennes et la rive gauche.

Nous attendons toujours. Le seul aménagement de la peinte ceinture en coulée verte dans le 12e arrondissement a été créé en 1993 et inauguré par Jacques CHIRAC. Depuis : rien. Jusqu’à présent, les promesses des candidats verts et socialistes sortent du chapeau à chaque élection, mais sont vite « ré-enterrées » dès que l’élection est terminée.

Dans les années 1990, l’aménagement de la coulée verte dans le 12e arrondissement a été précurseur et a servi d’inspiration pour la High Line à New York qui depuis a largement devancé en termes d’aménagement la petite ceinture parisienne, mise à part, si je dois citer, la petite parcelle du 15e arrondissement et quelques jardins partagés clairsemés.

C’est pour cela que nous nous réjouissons du protocole cadre entre le ville et le SNCF qui laisse entrevoir un projet pour la petite ceinture. Les projets et pistes de réflexion cependant nous paraissent encore vagues, mais cela a le mérite au moins d’être un premier pas. En effet, c’est une vision assez parcellaire de la petite ceinture et non une conception globale et cohérente de l’ensemble qui en ressort.

Avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, nous proposons un projet de reconquête de la petite ceinture afin qu’elle représente une véritable ligne de vie pour Paris. Notre aménagement a ainsi une vision globale qui se décline en trois axes :

-La création de la première boucle cyclable intégrale de Paris avec une voie cyclable de 43 kilomètres entièrement végétalisée. Ce serait ainsi la première boucle intégrale sur Paris. Une piste cyclable qui requiert 2,5 mètres et qui permettrait ainsi d’autres aménagements connexes autour. Et cet équipement est réalisable, même avec la présence des tunnels. La Ville de Lyon a inauguré, il n’y a pas longtemps, un tunnel de 1,7 kilomètre pour des circulations douces.

-Le deuxième axe est la valorisation d’un espace naturel unique en pleine ville. En effet, avec l’arrêt de l’exploitation ferroviaire, la petite ceinture est aujourd’hui devenue un écosystème remarquable en plein Paris. Il est essentiel d’encourager la continuité écologique de la petite ceinture et c’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que nous voterons positivement l’amendement du groupe Ecologie, relatif à un inventaire sur cette biodiversité.

-Enfin, le troisième axe est un lieu de vie tourné vers le sport et la culture. La petite ceinture, c’est aussi un patrimoine architectural, unique, avec seize gares, dont la grande majorité est laissée à l’abandon. Ces gares constituent des emplacements adaptés à l’accueil de projets sportifs et culturels, comme par exemple des salles de musculation, des cours de yoga, des arts martiaux, mais aussi des maisons d’artistes et expositions dédiées aux cultures urbaines.

En guise de conclusion, je tiens à rappeler que tous les projets sur la petite ceinture, qu’ils soient inspirés ou non des propositions que je viens d’évoquer, doivent être ouverts à la consultation des riverains, afin que chaque aménagement soit pleinement intégré dans la vie du quartier et respecte la tranquillité des nombreux riverains de la petite ceinture, et respecte aussi les plans qui ont déjà été adoptés au sein de cette assemblée, comme par exemple le Plan Bruit au dernier Conseil de Paris.