20 % de lits fermés, des services d’urgences à bout de souffle faute de personnels : le sauvetage de notre système de santé opéré par le Ségur de la santé n’est en rien une réforme en profondeur, pourtant si nécessaire après la crise sanitaire que nous avons vécue. En ce début de quinquennat, Emmanuel Macron demande un énième rapport pour faire un état des lieux, le quatrième depuis 2017, alors que le diagnostic est connu de tous. Il est urgent de soigner notre système de santé.
Santé Humaine
Refondre l’hôpital : remettre les soignants au cœur de la décision
La crise sanitaire a montré la faillite de l’Hôpital public dirigé par des bureaucrates. Leur objectif : réduire le nombre de lits disponibles et donc de patients (objectif fixé par des cabinets étrangers qui ont raisonné uniquement de manière comptable et ont détruit ce qui faisait la fierté française il y a encore 10 ans). L’ambulatoire, soins ne nécessitant pas d’hospitalisation, est devenu leur maître mot.
Il est donc nécessaire de redonner la direction générale à un professionnel de santé et non à un directeur administratif n’ayant qu’une vision comptable de la santé. Il est également impératif de redonner un rôle clé aux chefs de service, afin de rapprocher la prise de décisions du terrain et de remettre les soignants au cœur du système. Nous devons pour cela rétablir les recrutements directs, effectués par les hôpitaux eux-mêmes, et faire confiance à l’autonomie des centres hospitaliers, grâce à un statut rénové permettant des prises de décision simplifiées. Enfin, il est indispensable de revaloriser les rémunérations des personnels médicaux et paramedicaux.
Services de proximité garantis et synergie avec l’hôpital
44% des généralistes refusent de devenir le médecin traitant de nouveaux patients selon une enquête UFC Que Choisir. Nous proposons ainsi de :
- Favoriser la création de maisons de santé, y compris de garde, afin de lutter contre les déserts médicaux.
- Construire des parcours de soins grâce à une meilleure articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.
- Créer un véritable triptyque pluridisciplinaire : Médecine de ville / Services hospitaliers / Services sociaux
- Développer des maisons pluridisciplinaires de santé par la mise à disposition de locaux fonctionnels pour créer des pôles avec une prise en charge des patients coordonnée entre les praticiens, ainsi que par la mise en commun de compétences professionnelles et le partage de certaines informations entre professionnels de santé grâce aux outils numériques.
- Reconsidérer des professionnels de santé libéraux dans leur relation avec la sécurité sociale.
Focus sur la prise en charge des toxicomanes
Face à la création de salles de consommation proposée par la Ville de Paris et les transferts de campements décidés brutalement par l’État, je continuerai avec constance à demander la création de lieux de prise en charge globale, c’est-à-dire médicale, sociale et psychiatrique des toxicomanes. Cela passe aussi par des mesures d’éloignement géographique et l’obligation de soins suivis, qui sont efficaces dans le cas des usagers de crack dont l’addiction est très forte.
Je serai aussi favorable à l’injonction de soins pour les plus dépendants, pour une prise en charge aussi bien médicale, que sociale et psychologique. Les solutions au fléau que représente la drogue existent, encore faut-il avoir la volonté de les faire appliquer.
Sport, le catalyseur de bonne santé
Le sport est un facteur majeur de santé physique, psychique et de lien social. A ce titre, nous souhaitons :
- Engager un plan d’investissement massif dans les équipements sportifs et favoriser la pratique féminine et le handisport.
- Encourager les mutuelles à prendre en charge la pratique sportive sur ordonnance et simplifier les dispositifs actuels avec une meilleure visibilité de l’article 200 du Code général des impôts (délivrance par une association sportive de reçus ouvrant droit pour leurs adhérents à une réduction d’impôts de 66%) grâce à une campagne d’information auprès des fédérations et des médecins.
- Accentuer la lutte contre la « malbouffe » et l’obésité.