Mes chers collègues,
je tiens à commencer cette intervention en insistant clairement sur un point : il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause le travail des agents de la Ville. Je sais leur engagement et leur présence sur le terrain, souvent dans des conditions difficiles. Ce que je remets en cause, ce n’est pas leur implication, mais bien les choix politiques qui les encadrent. Trop souvent, dès que l’on parle de dysfonctionnement en matière de propreté, on nous répond que nous stigmatisons les agents. C’est une posture facile, injuste et contre-productive, car dans toute organisation, même avec des personnels de bonne volonté, si le management est défaillant, s’il n’existe ni plan de carrière, ni politique de reconnaissance, ni évaluation objective, alors, les services manquent d’efficacité. Ce n’est pas une critique envers les agents, c’est une exigence envers nous, élus, qui devons leur donner les moyens de réussir.
Aujourd’hui, dans le 12e arrondissement, la situation de la propreté est très préoccupante. Les habitants nous alertent quotidiennement : dépôts sauvages, encombrements, présence accrue de rats, poubelles débordantes ou absentes. Pourtant, nous savons qu’avec une vraie volonté, un haut niveau de propreté est possible. Nous l’avons vu lors des Jeux Olympiques et Paralympiques. Il est temps que la Ville engage une vraie introspection, que l’on arrête de se satisfaire d’outils comme « DansMaRue », certes utiles, je le précise, mais qui ne suffisent plus. Nous devons franchir une étape supplémentaire, passer à une gestion réellement territorialisée dans la pratique, modernisée, avec des capteurs, des dispositifs connectés, un suivi en temps réel, bref, mettre la technologie au service du service public.
Ce vœu que nous portons vise à enclencher une refonte indispensable pour redonner aux agents les moyens d’agir et aux Parisiens la qualité de vie qu’ils méritent.