Madame la Maire, mes chers collègues, nous avons une responsabilité : garantir que les financements publics versés aux associations respectent les fondements mêmes de notre République. Le tissu associatif parisien est une richesse, un levier formidable d’engagement, de solidarité et de culture. Cette confiance ne peut exister sans cadre, car, oui, certaines dérives existent : propos contraire des lois de la République, visuels provocateurs, ou encore actions en rupture avec les principes de neutralité que nous devons à nos concitoyens, en particulier pour les plus jeunes.
L’épisode récent de l’affiche controversée de la Marche des fiertés illustre la nécessité d’instaurer un cadre clair. Ce visuel, à la fois violent et porteur de symboles choquants, a été perçu comme une incitation à la violence, portant atteinte à la dignité et aux principes qui fondent notre Pacte républicain.
Plus inquiétante encore était la cacophonie totale au sein de la majorité municipale. Certains élus ont condamné l’affiche, d’autres l’ont soutenue mordicus. Ce double langage, cette ambiguïté permanente, fragilise aussi le Pacte républicain et la parole publique qui ne doit souffrir d’aucune ambiguïté sur ces sujets.
A l’image de la Région Île-de-France, nous proposons la mise en place d’une charte obligatoire. J’insiste aussi sur le caractère obligatoire, des valeurs de la République et de la laïcité pour toutes les associations subventionnées par la Ville de Paris. Cette charte devra garantir le principe de laïcité, la lutte contre toutes les formes de discrimination ou de séparatisme. L’adhésion explicite au principe de notre République, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est une mesure de bon sens, de cohérence et de respect des valeurs qui nous rassemblent.
Nous demandons que cette charte devienne préalable à tout soutien municipal et qu’en cas de non-respect, la Ville puisse suspendre son financement.
Je vous remercie.