L’école, lieu d’unité, pas d’idéologie


À Paris, la majorité municipale ne cherche plus à convaincre par des résultats concrets — propreté, sécurité, cadre de vie — mais préfère afficher des symboles. C’est le cas à l’école Lamoricière, dont le nom sera remplacé par celui de Léonie Wanner et Robert-Jean Longuet.

Il est légitime d’interroger certaines figures du passé. Le général Lamoricière joua un rôle central dans la conquête coloniale, marquée par la répression et la brutalité. Il ne s’agit pas d’occulter les violences de cette époque. Il servit son pays dans le contexte de son temps, avec ses contradictions. On ne peut pas en dire autant du duo choisi, dont les engagements furent idéologiques, parfois hostiles à la nation. Wanner, militante communiste, subordonna les intérêts français aux causes révolutionnaires internationales. Longuet, intellectuel d’extrême gauche, exprima souvent sa défiance envers la France.
Ce ne sont pas des choix qui rassemblent. Ce sont des marqueurs partisans projetés sur deécoles dédiées à l’éducation, au civisme, à l’universel.
Ce que nous dénonçons également, ce n’est pas le changement de nom en soi, mais le prisme de la repentance. À ne voir que l’ombre, on efface aussi la lumière, et avec elle, la fierté, la transmission, le désir d’appartenance à la France.
Nous appelons à des choix de noms qui unissent, qui inspirent, qui parlent à tous. L’école mérite mieux qu’un champ idéologique. Des figures plus fédératrices, porteuses de valeurs partagées, auraient reflété l’universalité que l’école doit incarner.

Valérie Montandon