La Cigale, en son Hôtel de Ville,
Chantait, guidée par des ambitions futiles,
Pas d’économies, mais des dépenses folles,
Bétonnant les rues et creusant son sol.

Quand vint la saison des recettes amoindries,
La Fourmi, lucide, prédit la faillite à l’horizon flétri :
« Vos recettes surestimées ne suffiront pas,
Et votre dette explose, déjà 10 milliards en fracas. »

« Que faisiez-vous ces vingt-trois dernières années ? »
Dit-elle à la Cigale, en sa tour dorée.
« de 27% dépenses de fonctionnement j’augmentais
Et des Parisiens, leur argent je saignais. »

« Vous dépensiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien, réparez à présent vos fadaises. »
Mais la Cigale, dans l’effort bien trop absente,
Accusa l’État d’être seule cause des absences.

Aux Parisiens, elle dit : « Encore un effort !
Payez plus de taxes, videz votre trésor. »
Leur cadre de vie ? Délaissé, oublié,
Propreté, rénovation, écoles : budgets sacrifiés.

La Fourmi proposa : « Auditez vos comptes,
Cessez les excès, et redressez vos monts.
Stoppez les subventions biaisées,
Réduisez l’apparat, et sécurisez nos quartiers

Mais la Cigale, obstinée dans son chant,
Continue d’accuser et d’ignorer l’instant.
Et Paris s’efface : 132 000 âmes ont fui,
Désertant une ville qui délaisse sa vie.

Moralité :

Paris, vous dépensez un argent que vous n’avez pas,
Et toujours les Parisiens subissent vos faux pas.
Votre dette, multipliée par quatre en vingt ans,
Est une bombe à retardement pour les habitants.

Paris doit retrouver propreté, sécurité et durabilité,
Des espaces apaisés, mieux partagés, et de vraies priorités.
Il est temps de tourner la page d’une gestion affaiblie,
Indubitablement, il est temps de Changer Paris.

Valérie Montandon