Invitée par le Medef Paris, j’ai participé à un débat au Salon de l’Immobilier d’Entreprise (SIMI), aux côtés de mes collègues du Conseil de Paris : Fatoumata Koné, présidente du groupe Les Écologistes, Geoffroy Boulard, maire du 17ᵉ arrondissement, et Emmanuel Grégoire, député de Paris et principal artisan du nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) bioclimatique de la capitale.
Face à Emmanuel Grégoire, j’ai exprimé une opposition claire à ce PLU, dont je dénonce les effets contre-productifs sur l’attractivité de Paris et sur l’environnement. J’ai plaidé pour une politique du logement plus équilibrée, en faveur des classes moyennes, avec un effort accru pour développer le logement intermédiaire – un enjeu majeur aujourd’hui ignoré par la majorité municipale.
Alors que 60 % des salariés travaillant à Paris vivent en dehors de la ville, la pénurie de logements intermédiaires pousse les jeunes actifs et les familles à revenus moyens vers la périphérie. Le logement intermédiaire est devenu l’angle mort du PLU conçu sous la responsabilité d’Emmanuel Grégoire.
Les contraintes imposées par ce PLU bioclimatique, telles que la servitude de mixité fonctionnelle (obligation de créer du logement social lors de restructurations de bâtiments tertiaires de plus de 5 000 m²) ou le pastillage (emplacements réservés à du logement social), introduisent une incertitude forte pour les investisseurs, les promoteurs et les épargnants. Elles freinent les rénovations thermiques pourtant essentielles à la transition environnementale, en ignorant la réalité de la restructuration des bâtiments existants.
Avec notre groupe « Changer Paris », je défends une vision alternative : celle d’une capitale attractive, capable de soutenir ses acteurs économiques tout en répondant aux défis sociaux et écologiques avec pragmatisme et cohérence.