Madame la Maire, Mes chers collègues,
Les bois de Boulogne et de Vincennes sont de véritables réservoirs de biodiversité uniques au cœur de notre Ville et offrent aussi un lieu de détente, un havre de paix pour les riverains, pour les Parisiens, ainsi que les habitants des communes riveraines. Ces deux sites sont riches en termes d’usage, de patrimoine et aussi bien sûr de biodiversité. Ils représentent à eux deux l’équivalent de 5,5 fois Central Park, qui, vous le savez, est un espace vert iconique à New-York.
Nous venons d’achever une M.I.E., « Paris à 50 degrés », et il nous paraissait naturel et pertinent de proposer à notre instance une nouvelle mission d’information et d’évaluation qui se concentre sur les deux poumons verts de Paris.
Face à l’urgence climatique, les bois doivent faire partie intégrante de la vie des Parisiens, mais doivent aussi devenir des éléments clés de la réponse de la Ville face aux enjeux environnementaux. De nombreuses thématiques sont à explorer, que ce soit la préservation de la biodiversité, la gestion des espaces, l’évolution des usages, les pratiques sportives, les lieux de détente et les événements culturels, la sécurité des usagers, la lutte contre les trafics, l’accessibilité et bien sûr la collaboration avec des communes riveraines, qui, vous le savez, sont très demandeuses de participer à la gouvernance du bois de Vincennes et de Boulogne. C’est donc un audit général que nous voulons entreprendre afin d’évaluer les moyens et la stratégie de la Ville mise en œuvre pour protéger les bois et pour les rendre aux Parisiens.
Si un cadre existe déjà pour la gestion et la préservation de ces bois, qui sont matérialisés par diverses réglementations, que ce soient les conventions, les chartes, le plan arboricole, le plan Climat qui les compose, le débat sur les différents usages et la valorisation de la nature qui les compose est de plus en plus vif. Vous le savez. Les questions posées sont toujours nombreuses et précises. Elles mobilisent de plus en plus d’acteurs civils, scientifiques et institutionnels à la fois dans des réunions, des manifestations, mais aussi des pétitions, comme on a pu le voir récemment concernant le bois de Vincennes.
La M.I.E. sollicitera les acteurs impliqués dans la vie quotidienne des deux bois, les communes riveraines, je l’ai dit, mais aussi des experts externes et pourra s’appuyer sur l’expérience d’autres métropoles internationales disposant de vastes espaces boisés pour s’inspirer des bonnes pratiques. Ces réflexions auront pour objectif de faire émerger des propositions efficaces pour assurer de façon pérenne la vocation des bois d’être des espaces naturels, mais aussi des espaces de vie pour les Parisiens, pour les habitants des communes riveraines et plus largement aussi pour les Franciliens.
Il est urgent, mes chers collègues, de préserver nos bois urbains, qui sont nos véritables poumons verts de Paris.