Suite à la décision de la préfecture de transfert les usagers de crack au sein de la ZAC de Bercy Charenton, retrouvez mon communiqué de Presse

COMMUNIQUE DE PRESSE
Transfert des usagers de crack sur la ZAC Bercy Charenton, Paris 12e
Opposition ferme et demande d’annulation de la décision

La décision de la Préfecture de Police de déplacer les usagers de crack du Nord de Paris dans le 12ème arrondissement, annoncée par voie de presse et de réseaux sociaux, alors même que le Conseil du 12eme arrondissement était réuni, démontre, une fois de plus, un mépris total de l’Etat pour élus locaux.

Créer des lieux consacrés à la consommation de drogue à ciel ouvert ne constitue en rien une solution :

Cette décision ne permet pas de résoudre la souffrance des personnes enfermées dans l’engrenage de la toxicomanie. Le rôle des pouvoirs public est de les aider à se sevrer, à sortir de la spirale de la drogue et à se réinsérer dans la société.

-Cette décision détériore la tranquillité publique de quartiers entiers. A Paris, les zones prétendument éloignées n’existent pas. Habitants, commerçants, usagers de transports ou même simples passants sont nécessairement touchés par cette décision et la vie de leur quartier va se dégrader, notamment sur le plan de la sécurité.

Les Parisiens payent les conséquences des nombreuses passes d’armes entre la Préfecture de Police et la Ville de Paris et leur incapacité à faire le bilan des échecs du Plan Crack.

La Ville de Paris continue de proposer l’ouverture de salles de consommation à moindre risque auxquelles je suis opposée, car les toxicomanes ne doivent pas être accompagnés dans leur consommation mais doivent être aidés dans leur désintoxication.

Entre la création de salles de consommation proposée par la Ville de Paris et le transfert de campement décidé brutalement par l’Etat, je continuerai avec constance à demander la création de lieux de prise en charge globale c’est-à-dire médicale, sociale et psychiatrique des toxicomanes. Cela passe aussi par des mesures d’éloignement géographique et l’obligation de soins suivis, qui sont efficaces dans le cas des usagers de crack dont l’addiction est très forte.

Je m’oppose fermement à la décision de transfert du campement d’usagers de drogue dans le 12ème arrondissement de Paris et demande à la Préfecture de Police d’annuler sa décision. 

Valérie MONTANDON
Conseillère de Paris ( XII)
Vice-Présidente du Groupe Changer Paris