Depuis 2014, pas moins de 4 plans de propreté lancés par Anne Hidalgo et son équipe se sont succédés… Avez-vous ressenti une différence ? Non, si ce n’est une dégradation de notre environnement !
La séance du conseil de Paris du mois de février a été marquée par la présentation des 45 préconisations de la Mission d’Information et d’Évaluation (MIE) sur la politique parisienne en matière de propreté présidée par Florence Berthout
24 heures à peine après avoir feint de les partager la Maire de Paris a rejeté en bloc la proposition de délibération de notre groupe « la propreté, une priorité pour Paris ».
Ces mesures avaient pourtant le mérite d’être financées et adossées à un calendrier précis et de permettre la mise en place d’actions prioritaires pour lutter efficacement contre la saleté des rues de Paris :
Nous proposions de :
– renforcer les moyens humains afin de rattraper la baisse ininterrompue depuis 2001 : pour recruter sans délai les 84 personnes nécessaires aux « brigades volantes des arrondissements », alors que le budget 2018 ne prévoit la création que de 8 postes, et doter le service de dératisation des 30 postes supprimés depuis 10 ans.
– mettre en œuvre un plan d’urgence pour les matériels doté d’une enveloppe budgétaire, afin d’en finir avec l’indisponibilité du quart du parc d’engins et déployer le mobilier de propreté qui fait tant défaut : corbeilles de rues plus capacitaires et fermées, sanisettes, cendriers, etc. ;
– lancer une assistance à maîtrise d’ouvrage, une mission sur la nécessaire réforme de la Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE), pour s’attaquer enfin aux racines de l’absentéisme que sont le manque de reconnaissance, les inaptitudes non anticipées et la dilution des responsabilités en raison d’une chaîne managériale trop longue ;
– confier aux arrondissements de nouvelles prérogatives, sur la base du volontariat, pour leur donner les moyens d’assurer la propreté des rues au plus près des réalités, avec une réactivité plus forte.
Pour la 3e année consécutive, la communication de la Maire de Paris en matière de propreté restera donc sans lendemain.
Cerise sur le gâteau, pendant que les élus travaillaient au sein de la MIE sur la politique parisienne en matière de propreté, c’est à dire qu’ils auditionnaient les différents acteurs du secteur et recueillaient les remontées du terrain, Madame Hidalgo dépensait 224550 € pour un rapport de 14 pages sur l’avis des parisiens sur l’état de la propreté de la ville….
Le problème de la saleté des rues parisiennes ne se résoudra pas qu’avec une augmentation des effectifs. Le système de ramassage en surface est dépassé : la majeure partie des poubelles débordent et on voit mal comment en rajouter, problème des biffins rom, saturation des passages des camions de ramassage avec bouchons et pollutIon, sans compter la vulnérabilité vis à vis du moindre mouvement de grève.
Il faut avoir en parallèle un projet visionnaire de ramassage souterrain par voie pneumatique En y associant les entreprises BTP et d’assainissement qui peuvent trouver à Paris un laboratoire pour leurs marchés internationaux.