Paris a connu une forte augmentation des prix de l’immobilier atteignant une moyenne de 8000 €/m2 à l’achat sur tous Paris (7700 € /m2 dans le 12eme arrondissement) et entre 20 et 30€ /m2 à la location. Loin de contenir la flambée des prix, la mairie de Paris s’est considérablement enrichie avec les droits de mutations (% du prix de vente qu’elle perçoit à chaque transaction immobilière). En effet elle a perçu en moyenne 1 milliard d’Euros chaque année (soit un huitième de son budget) avec un niveau record en 2015. Ce qui ne l’a pas empêché d’augmenter la taxe départementale au maximum autorisé depuis le 1 er janvier 2016 passant le taux des droits de mutation 3,8% à 4,5%.
Une réalité que la mairie de Paris maquille derrière la promesse de 30% de logements sociaux d’ici 2030. Une politique qui contribue à faire de Paris la ville des plus aisés et des plus aidés sacrifiant la classe moyenne contrainte de fuir la capitale.
Pour atteindre la promesse des 30%, la ville gonfle artificiellement le nombre de logements sociaux livrés avec le conventionnement. Cela consiste faire passer des logements qui étaient à loyer libre sous les catégories techniques appelées PLAI, PLUS et PLS et de les intégrer ainsi dans la loi SRU. (Solidarité et renouvellement urbains). Il ne s’agit ainsi pas de création de logement supplémentaire puisque la Mairie se contente de transformer des logements existants sans réaliser de logements PLI destinés à la classe moyenne. Et c’est pourtant cette catégorie qui peine à se loger à Paris aussi bien dans le parc privé que dans le parc public qui pâtit de ces opérations.
Enfin dernière lubie d’une idéologie communiste portée par l’adjoint PCF du logement, la préemption dans le diffus qui consiste en l’achat par la ville d’appartements au sein des copropriétés pour en faire des logements sociaux. Il s’agit d’opérations coûteuses, porteuses de problèmes de gestion entre copropriété et bailleurs sociaux.
Paris a besoin de logements neufs, sociaux, intermédiaires (à loyers maîtrisés) et privés dont les constructions sont possibles sur les friches ferroviaires tel que Bercy Charenton ou grâce aux couvertures du périphérique, créatrice de foncier.
Une politique de logement équilibrée doit comporter des attributions n’excluant pas les classes moyennes, une meilleure gestion au sein de parc social dont les échanges d’appartements et l’accession (sociale et privée) à la propriété qui sont les grandes oubliées de la politique municipale.