Depuis plusieurs mois, nous dénonçons en effet le pastillage des établissements scolaires. Nous avons eu l’occasion à plusieurs moments, aussi bien dans cet hémicycle que lors des réunions, de vous dire à quel point nous ne comprenions pas pourquoi vous aviez choisi ces parcelles d’établissement privé pour faire des réserves sur la production de logement social. C’est une façon de compromettre l’avenir des écoles, puisque lors d’une éventuelle restructuration, que ce soit une modernisation de leurs locaux ou encore éventuellement une rénovation même thermique, cela pouvait compromettre leur projet.

La mobilisation a été très forte au niveau aussi bien des parents que de la communauté éducative, puisque sur les 14.000 contributions de l’enquête publique, 9.000 concernaient les emplacements réservés des établissements scolaires. De plus, lorsque nous avons lancé une pétition, avec mes collègues, elle a recueilli plus de 14.000 signatures. Nous ne nous sommes pas trompés puisque, dans la réserve principale de la commission d’enquête, les emplacements réservés pour les écoles et les établissements scolaires ont été, bien sûr, pointés du doigt, et la commission est sévère face à cette mesure. Je citerai par exemple un passage où elle dit que « les établissements scolaires publics et privés sont essentiels pour la vie des quartiers, assurant une diversité de choix pour les familles, une mixité sociale et un dynamisme local » et que « les emplacements réservés sur des écoles empêchent les projets d’agrandissement sans aucun bénéfice tangible en termes de logement ». Quelque chose, donc, de totalement inutile.

Nous espérons que sur ce point au moins, vous allez entendre aussi bien les réserves de la commission d’enquête que la mobilisation des parents, des Parisiens, ainsi que de notre groupe politique Changer Paris, et que vous vous engagez à lever les réserves que la commission d’enquête a faites dans son rapport, en supprimant les emplacements réservés sur les établissements scolaires.