Chaque année, les études internationales démontrent la baisse préoccupante du niveau des élèves français.
Jean Michel Blanquer n’a pas remis en cause les contenus de la réforme 2015 imposée par Najat Valaud Belkacem qui privilégie la construction des compétences à l’acquisition de connaissances.
Il a même fragilisé davantage les contenus des savoirs fondamentaux des baccalauréats en augmentant le poids du contrôle continu au risque d’anéantir la méritocratie républicaine qui garantit ces épreuves nationales et anonymes. Cette réforme, en détournant de nombreux élèves de l’enseignement des sciences, avec notamment la suppression des mathématiques dans le tronc commun en première et en terminale, a aggravé le niveau des élèves.
La procédure d’Affelnet pour l’affectation des collégiens au lycée a mis de côté le mérite des élèves, et Parcoursup plonge chaque année de nombreux jeunes dans une complexité, un stress et une déception palpable.
Ce que je propose:
Allier fondamentaux et modernité pour lutter contre le décrochage scolaire
– Améliorer l’acquisition des savoirs fondamentaux par une augmentation significative des heures de français et de mathématiques, l’apprentissage renforcé des langues européennes à l’école primaire et le rétablissement des mathématiques dans le tronc commun en première au lycée.
– Prévenir le décrochage dès la maternelle et le début du primaire, grâce à une évaluation régulière des connaissances et l’acquisition des compétences fondamentales des enfants. Dès les premiers signes de décrochage, seront mis en place des modules d’enseignement en très petits groupes individuels pour combler le retard et consolider les acquis, ainsi que des outils d’évaluation performants mise à disposition de l’ensemble des enseignants pour faciliter le repérage des difficultés.
-Rendre plus efficaces les mesures de lutte contre les violences en milieu scolaire, dont le harcèlement.
Mieux préparer et mieux rémunérer les enseignants
– Procéder à un rattrapage des rémunérations des enseignants par rapport à la moyenne de ceux de l’OCDE.
– Améliorer la formation initiale des enseignants en accordant une place importante à la préparation de la gestion de la classe, sans pour autant renoncer à l’excellence dans la maîtrise des contenus des matières.
– Accroître la connaissance par les enseignants des mécanismes cognitifs d’apprentissage en utilisant, en particulier, la science pour mieux adapter les méthodologies aux besoins des élèves.
Améliorer les conditions de travail des élèves et des établissements
– Refondre les systèmes d’affectation des élèves, que ce soit Parcoursup ou Affelnet à Paris.
– Donner davantage d’autonomie et de liberté aux établissements scolaires (primaires, collèges et lycées) sur la base du volontariat des équipes éducatives pour mener à bien les projets pédagogiques.
– Permettre aux écoles primaires qui le souhaitent de se regrouper au sein d’un même établissement avec une équipe de direction unique ou de créer « une école du socle » regroupant un collège et ses écoles de rattachement.
– Créer une agence nationale indépendante de l’évaluation des innovations et de la performance scolaire, chargée notamment de repérer systématiquement les bonnes pratiques en France et à l’étranger.
Déclinaisons dans le 12eme et le 20eme arrondissements:
Le gouvernement a continué sa réforme d’Affelnet sans prendre en compte ni la préoccupation des parents d’élèves ni celle des associations, du corps enseignant, mais aussi des élus du Conseil de Paris.
La nouvelle réforme a connu des dysfonctionnements : plusieurs affectations n’ont pas été faites ce qui a entraîné beaucoup de déceptions et d’inquiétudes pour les élèves et leur famille. Je m’engage à proposer un juste équilibre entre la nécessité de soutenir les élèves boursiers, mais aussi de reconnaître le fruit du travail scolaire de tous les élèves en privilégiant la concertation, une meilleure transparence et la cohérence des algorithmes retenus.