Après avoir alerté des problèmes que rencontrés le centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts lors de l’enquête publique du projet d’extension de l’Opéra Bastille, je suis intervenue en Conseil de Paris pour sensibiliser l’exécutif parisien. La réponse apportée à mon vœu ne fut pas à la hauteur des enjeux et du prestige des établissements concernées.

Mon intervention en séance du 10 juillet 2019:

L’accès du Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts est devenu plus difficile et les temps de trajet pour atteindre les urgences sont rallongés en raison du nouveau plan de circulation de la place de la Bastille. Le Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts pouvait éventuellement envisager une solution de repli en créant un accès rue de Lyon, en raison d’un terrain sur lequel l’hôpital disposait d’une servitude de passage il y a très longtemps. Mais voilà : l’opéra Bastille prévoit, sur ce terrain, une extension avec le regroupement des activités de l’opéra et la construction d’une salle modulable. Ce projet permettra d’améliorer les conditions de travail et de proposer une nouvelle offre culturelle et artistique pour un public plus large, notamment des jeunes. Ce projet va dans le bon sens, mais il doit aussi, à notre avis, prendre en compte la situation du Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts.

En conseil d’arrondissement, j’ai eu tout de même deux réponses erronées, et je voulais revenir dessus. On m’a dit que la servitude n’existait pas. Or, elle existe puisqu’elle était dans le cadastre. Seulement, c’est vrai qu’il est possible qu’elle soit devenue caduque, car une servitude qui n’est pas utilisée de longue date peut en effet devenir caduque. Du moins, elle existait. Il m’a été également répondu que l’hôpital avait été associé à la concertation. Or, c’est faux. Lorsque l’opéra Bastille est venu leur présenter le projet, on leur a dit qu’il était « tel que » et non modifiable.

C’est pourquoi nous considérons, avec Pierre-Yves BOURNAZEL, que ces deux établissements publics doivent discuter ensemble et s’adapter aux différentes contraintes des uns et des autres. Nous n’avons pas à choisir entre la culture et la santé, mais au contraire, pouvoir faire les deux ensemble. Nous demandons donc à la Mairie de bien vouloir intervenir auprès de la direction de l’opéra Bastille afin de la sensibiliser aux spécificités et aux contraintes du Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, aussi bien en termes d’accessibilité que de bien-être des patients, et que soit étudiée la possibilité de créer un accès rue de Lyon dans le cadre du projet d’extension de l’opéra.