La séance plénière du  conseil régional des 19 et 20 mai 2016 a été très principalement consacrée à l’éducation et aux lycées d’Île-de-France.

Le constat est sans appel : plus de 100 chantiers de construction ou de rénovation de lycées en retard, 10% des établissements en sureffectif à Paris, 2.500 places manquantes dans les lycées franciliens, des formations insuffisamment tournées vers l’emploi et le monde de l’entreprise…

Sous l’impulsion de Valérie Pécresse, la région Ile-de-France a mis en place des mesures afin d’améliorer les conditions d’étude et de vie des lycéens, et permettre de réduire les inégalités scolaires.

Une des priorités sera la lutte contre le fléau du décrochage scolaire qui touche encore environ 30.000 lycéens franciliens chaque année. Nous avons décidé de renforcer le tutorat, assuré par des étudiants, des salariés ou des retraités et de financer des projets éducatifs spécifiques dont la carte sera révisée, avec des objectifs précis. La Région va également créer des plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (les Psad) et soutenir les micro-lycées, les lycées du soir et les écoles de la deuxième chance.

Lors de la séance du 19 mai 2016, j’ai défendu la mise en place d’un budget d’autonomie afin de donner plus de liberté aux proviseurs dans la gestion de leur établissement. Dans un premier temps cette expérimentation sera conduite dans 10 lycées publics franciliens afin de leur donner plus de réactivité et d’efficacité. Nous faisons le choix de faire confiance à la communauté éducative qui pourra choisir de mettre en place des ateliers de soutien scolaire ou d’enseignement de la programmation informatique et proposer des actions et des activités pour améliorer la vie lycéenne au sein de leur établissement.

Nous allons permettre aux lycées de s’ouvrir sur le monde de l’entreprise afin de créer des passerelles en créant des partenariats lycées-entreprises, sensibilisation à l’entreprenariat, formation à la recherche d’emploi, mais aussi immersion des enseignants en entreprise.

Afin de lutter contre les addictions, la Région va demander à chaque lycée d’établir un diagnostic sur la situation de l’établissement en matière de consommation de substances illicites, ainsi que sur l’identification d’éventuels trafics de stupéfiants aux alentours de l’établissement. La Région financera, après délibération du conseil d’administration du lycée, les établissements qui souhaitent utiliser des tests de dépistage salivaire de consommation de cannabis et/ou des éthylotests, comme la loi le prévoit.